2018 dans les idées (3/4)
Il semblerait que je m'y sois pris trop tôt pour faire une rétrospective, y a encore de bons jeux qui sortent en décembre et ça ruine tout mon découpage, stoppez les rotatives. Et arrêtez de sortir des trucs cools en décembre, j'ai pas le temps, gardez votre énergie pour les périodes chiantes comme février et mars.
Bon cela dit j'en suis encore aux jeux de mai et août, on verra plus tard pour ce qui est de la fin d'année.
Moonlighter
Sortie : 29 Mai 2018 / Développeur : Digital Sun / Prix : 20€
Moonlighter c'est le genre de jeu fourbe qui sort de nulle part la veille de sa sortie avec une bande-annonce fantastique, un pixel art à tomber par terre, une animation fluide comme jamais, une très très jolie bande-son et un concept alléchant. Alors comme je suis faible (et que mon budget jeux vidéo écrase tous les autres), je l'achète immédiatement.Après en avoir croisé dans tous les action-RPG de la terre (oui, j'ai vérifié, c'est un blog sérieux ici), il était temps qu'on nous laisse enfin incarner le marchand du village, celui qui vend tout un tas de bricoles au héros. Et surtout de répondre à la question, comment se débrouille-t-il pour se procurer tout ce bric-à-brac ?
Moonlighter se découpe en deux phases de jeu. La nuit, Will le marchand du petit village de Rynoka, parcourt les donjons à la recherche d'objets à ramasser et de monstres à éviscérer. Le jeu fonctionne vaguement comme un rogue-like : les donjons et ennemis sont générés aléatoirement à chaque nouvelle escapade. On en sort en dégommant le boss de fin de niveau, ou, beaucoup plus souvent, en s'échappant moyennant un certain pourcentage de son pactole. Parfois on meurt aussi, et c'est un peu dommage puisqu'on perd tout l'équipement ramassé durant cette partie. Ne mourrez pas.
Le jour, Will ouvre sa boutique et revend aux villageois et aventuriers de passage son butin durement amassé. Durant toute la phase de vente, il faudra observer les clients et adapter les prix de sa marchandise selon leurs réactions. Au fil de la partie, on verra la boutique s'agrandir, s'équiper et prospérer. Les phases de commerce sont un peu simplistes, mais gagnent de l'intérêt avec le temps, quand le succès de l'entreprise finira par attirer des voleurs et qu'il faudra surveiller tout en assurant la vente, ou quand de nouveaux mécanismes et personnages viendront à s'ajouter.
La semaine de sa sortie, Moonlighter était un peu rempli de bugs, notamment du côté de la vente et souffrait de quelques gros problèmes d'équilibrage. Une mise à jour sortie il y a quelques mois l'a réparé du côté des bugs et lui donne un côté un peu plus fini, tout en ayant ajouté quelques trucs, notamment un New Game+. Le jeu n'est jamais vraiment mémorable, mais réussit à être plutôt bon, si ce n'est très bon, sur la plupart des ses aspects. Pour un prix assez raisonnable, il occupe agréablement une grosse vingtaine d'heures, dans un univers de fantasy mignon et coloré.
Dead Cells
Sortie : 06 Août 2018 / Développeur : Motion Twin / Prix : 25€
"Ça y est, Dead Cells 1.0 est sorti. Le meilleur jeu de 2017 est aussi celui de 2018.", a dit Netsabes de Canard PC en août dernier et comme dit l'adage, "Netsabes a toujours raison". Et bon sang, que c'est dur d'écrire sur ce jeu après que tout le monde l'ait encensé pendant plus d'un an.Dans Dead Cells, on aide un euh, un cadavre dont la tête est remplacée par une sorte de bouillasse verte à sortir d'un château truffé de pièges et de monstres et oui si, promis, c'est vraiment très bien. On commence avec le choix entre une épée pourrie, un bouclier pourri et un arc pourri. On avance un peu et on meurt, dégommé par un monstre de base. Alors on recommence depuis le début, et on meurt, encore, encore et encore, mais en allant toujours un peu plus loin à chaque fois.
Jusque là, toujours rien de très novateur, on a ici la recette de base du rogue-like et sur le papier, Dead Cells s'y tient sagement, avec ses armes et pouvoirs qui se débloquent au gré des parties, des zones découvertes et des boss et ennemis affrontés. Efficace, mais plutôt classique. Sauf que Dead Cells applique la formule avec une élégance et une précision rares : le personnage répond au quart de tour et une fois maitrisé, chaque combat devient un ballet gracieux et sanglant. La quantité d'armes, pouvoirs et pièges permet d'expérimenter tout un tas de combinaisons, la plupart étant viables pour peu qu'on adapte son style de jeu.
Et il va falloir en essayer des styles de jeu et des équipements pour ne serait-ce que voir le boss de fin. Le jeu est d'une difficulté impitoyable et ne laisse que rarement le droit à l'erreur. Une roulade ratée ou un coup donné avec le mauvais timing et on est souvent bon pour repartir depuis le début. Malgré le farm imposé et le nombre de défaites élevé, Dead Cells se révèle finalement assez peu frustrant (sauf quand on se fait poutrer au dernier moment par un boss, oui bon là on crie un peu, c'est vrai) et on repart plutôt très facilement tenter sa chance dans ce donjon de l'enfer.
Dead Cells demande une bonne dose d'abnégation et de persévérance et punit sans faillir le moindre écart, mais récompense proportionnellement chaque réussite et chaque avancée dans le jeu, par de nouvelles armes ou possibilités de combat, de nouvelles zones à explorer (toutes sublimes et détaillées) ou simplement un dialogue ou une blague cachés ici et là, pour un résultat vraiment grisant.
Overcooked! 2
Sortie : 07 Août 2018 / Développeurs : Ghost Town et Team 17 / Prix : 23€
Overcooked! 2, aussi appelé "Viiiiiiiiite fais la vaisselle, je finis de couper les tomates, grouiiiiiillle", est un jeu de cuisine débile et un peu aussi un jeu débile de cuisine. Bref, le ou les joueurs (le nombre idéal étant deux) sont balancés dans une cuisine à l’architecture absurde, quand elle n'est pas carrément à bord d'un camion, d'un bateau ou d'une montgolfière, et doivent préparer et servir les plats commandés dans la limite du temps imparti.Comme son prédécesseur, Overcooked! 2 propose une pléthore de recettes, demandant de plus en plus d'étapes de préparation, tout en prenant un malin plaisir à malmener les pauvres cuisiniers en leur balançant des flammes à la tronche, en changeant la configuration des cuisines ou en les gênant dans leurs déplacements. C'est probablement son principal défaut d'ailleurs à cet Overcooked 2, il est bien trop facile de le résumer à "c'est tout comme le premier".
Ses rares nouveautés sont terriblement anecdotiques, puisqu'elles se résument à pouvoir se jeter de la nourriture (oui, c'est aussi rigolo que ça en a l'air), à un système de combos qui augmentent tant que les plats sont servis dans le bon ordre et quelques niveaux cachés. Assez faible donc, d'autant que la difficulté a été largement revue à la baisse, et que le jeu se termine à 100% en à peine 11h.
Ça c'était le mois de sa sortie et j'étais plutôt déçu je dois dire. Sauf que comme pour Moonlighter, les développeurs ont passé les mois suivants à
Ghost Town ne s'est pas arrêté en si bon chemin, puisqu'ils ont depuis sorti deux extensions. La première, Surf'n'Turf est malheureusement payante (5€, je vais attendre une promo) et la seconde, sortie cette semaine est gratuite et ajoute cinq niveaux particulièrement corsés et apportant de nouvelles recettes et atmosphères. Celle-ci se trouve être la première mise à jour d'une série de niveaux gratuits saisonniers et l'initiative est plus que bienvenue, surtout quand les cartes en question sont de cette qualité.
Malgré une sortie un peu prématurée et décevante, Overcooked! 2 s'est finalement très bien rattrapé au fil des mois et semble bien parti pour continuer de s'améliorer. Et puis bon, quel autre jeu permet de jeter des crevettes à la figure de son coéquipier tout en lui hurlant que le riz est en train de brûler, viiiiite l'extincteeeeeeeeeeur.
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